Bombe à retardement en Égypte : les morts vivants

4 avril 2014

Bombe à retardement en Égypte : les morts vivants

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Voilà c’est mon deuxième article que j’écris à propos de ce qu’attendent les Égyptiens du futur président. Parmi les problèmes qu’affrontent le pays est celui des morts vivants, autrement dit les classes marginalisées de ce pays.

Les cimetières entiers sont transformés en bidonvilles. Il s’agit de victimes de la crise du logement et de l’indifférence administrative.

« Je vis avec les morts. Je suis ici depuis 20 ans. J’ai pas les moyens pour acheter un appartement. Voilà que j’ai trouvé les cimentières comme solution. Le soir, la peur des fantômes donne des cauchemars à mes enfants. Je voudrais leur offrir un autre avenir », reprend Muhammed, âgé de 45 ans.

« Pour obtenir un appartement, il me faudrait beaucoup d’argent, or, je n’ai pas de travail, donc je ne peux pas déménager vu la crise économique, le chômage et les loyers chers nous ont conduit ici. Je pense que le gouvernement nous a oubliés. Nous ne valons pas mieux que des morts pour eux, puisque nous vivons dans les cimetières. Ici nous pouvons vivre dans une petite pièce, sans eau, ni électricité », affirme Khalil, un jeune homme de 35 ans.

Et quand je leur avais posé la question ? Pour qui allez-vous voter ? Sissi ou Hamdeen ?

Khalil m’a dit : « Je suis analphabète, je ne sais pas lire, je ne sais pas ce qu’il se passe en Egypte,  je ne me mêle pas de la politique. » Je ne connais pas qui sont ces personnes mais je veux un président qui peut nous faire sortir sur la surface de la vie. Je veux mener une vie comme tous les êtres vivants.

Les cimetières d’Egypte sont aussi devenus des refuges pour les  criminels et les terroristes. La police ne s’aventure pas souvent dans ces allées. Ces bidonvilles sont considérés comme des bombes à retardement qui peuvent être explosées à tout moment.

Que nous espérons un jour que le futur président de l’Égypte accorde de l’importance à ces gens démunis et les traitent comme des êtres humains qui méritent bien de vivre.

A suivre …

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