700 condamnés à mort : tollé international contre l’Egypte

29 avril 2014

700 condamnés à mort : tollé international contre l’Egypte

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Près de 700 partisans du président égyptien destitué Mohamed Morsi, dont le Guide suprême des Frères musulmans, connaîtront leur sort lundi devant un tribunal qui en a déjà condamné plus de 500 autres à mort fin mars, suscitant un tollé international.

Jugés pour des violences, ces 700 accusés attendent leur sentence dans un climat extrêmement délétère en Egypte, où une large majorité de la population applaudit la répression des islamistes.

Le verdict de lundi 28 avril 2014 sera rendu dans le gouvernorat de Minya (centre) par le même juge qui avait condamné à mort le 24 mars 529 islamistes après une seule audience, un verdict sans précédent dans l’histoire récente selon l’ONU et dénoncé unanimement par la communauté internationale.

Lundi, la Maison Blanche a condamné avec force les 683 nouvelles condamnations à mort, jugées « totalement incompatibles avec les obligations de l’Egypte en matière de droits de l’homme », et appelé les autorités à les annuler. Tout comme Londres et Paris, le secrétaire général des Nations unies l’ONU Ban Ki-moon s’est dit pour sa part « préoccupé », estimant que ces condamnations « ne semblent clairement pas respecter les règles de base d’un procès équitable ». Lundi soir, l’ambassade d’Égypte à Washington a répondu que la justice égyptienne était indépendante et que ces condamnations étaient susceptibles d’être interjetées en appel.

Les peines de mort doivent être validées par le mufti, représentant de l’islam auprès de l’État, mais son avis n’est pas contraignant. Concernant les 683 condamnés à mort de lundi, le juge a fixé au 21 juin sa décision finale, après l’avis du mufti.

Pour les conseillers égyptiens, le tollé international contre ce jugement n’est qu’une intervention dans les affaires internes du pays. La jurisprudence égyptienne est indépendante et nul ne peut opposer contre les jugements prononcés. Selon eux, ces personnes ont commis des crimes quant à la mort d’un officier et d’un gendarme à Minya. Selon Ossam Al-Dalil, directeur des Affaires arabes au quotidien Al-Ahram, le monde international traite ces condamnés comme étant des militants politiques, or, ce n’est pas la réalité, ils ne sont que des criminels qui doivent subir leur sort. Ils ont commis des crimes contre l’humanité après qu’ils ont tué cet officier.

https://www.youtube.com/watch?v=YyBBHYITmfE

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