L’exploitation des enfants dans le cinéma égyptien

29 avril 2014

L’exploitation des enfants dans le cinéma égyptien

cenima-cheildren-1904Loin de la dernière décision prise, par le premier ministre égyptien qui limite la liberté d’expression dans le 7 e art (au profit de la défense des valeurs et de l’identité égyptienne)  il convient de s’interroger sur la manière dont l’image de l’enfant est exploitée dans les films. La plus ancienne actrice est la petite Fayrouz formée par Anwar Wagdi qui en avait fait l’héroïne de plusieurs de ses films. Un autre jeune fait parler de lui ces derniers jours;  Karim Al Abnoudi qui interprète un adolescent amoureux de sa voisine. Cet acteur a déclenché de nombreuses polémiques pour avoir joué dans  Halawet Rooh, le film qui a fait trembler l’Egypte.

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« Nous voyons toujours que le cinéma présente toujours l’enfant dans des rôles qui ne lui conviennent pas. Nous n’oublions pas Fayrouz, dans le temps, qui s’habillait toujours comme une danseuse professionnelle. Je vois que le réalisateur a voulu par cette scène de laisser tomber la valeur de l’enfant et ne s’occuper que des instincts, » affirme le Dr. Sayed Khatab, ex-président de la censure égyptienne.

Khatab parle d’un double crime à l’égard de cet enfant talentueux ainsi qu’à l’égard de l’enfant récepteur. Concernant l’enfant qui joue la scène, celui-ci va imaginer qu’il est devenu une star sans précédent et ne va pas mener une vie saine. Dans la plupart des cas, ses parents vont le pousser à jouer d’autres rôles vu que ce sont eux qui signent le contrat de travail. Bon nombre de ces jeunes acteurs ont du  mal à vivre leur enfance et devenus adultes  ils ne ne poursuivent pas leur carrière artistique, car leur talent s’est éteint comme on dit une fois qu’ils ont grandi.

Le deuxième crime concernant l’image de l’enfant au cinéma égyptien est l’enfant récepteur. Ce dernier est influencé par ce type de films, il veut imiter les grands, il commencera à boire, prendre de la drogue ou fumer des cigarettes.

Un de ces derniers films diffusés dans les salles égyptiennes est un long métrage dont le protagoniste est un enfant qui subit une grande oppression et du racisme , et cela sans respecter sons innocence. Pourtant, nous voyons un autre type de films diffusés dans les salles de cinéma ces derniers jours. Ils sont basés sur l’esprit d’aventure chez les enfants comme les films de l’actrice Yasmine Abdelaziz.

Mais nul ne peut douter que la mauvaise exploitation des enfants dans le cinéma égyptien n’est qu’un aspect de ce qui passe dans la société égyptienne. Nous avons le problème des enfants de la rue, ceux qui sont victimes de harcèlement sexuel et d’autres qui sont victimes de viol. Le cinéma n’est donc qu’un reflet de la réalité.

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Commentaires

Serge
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"Le cinéma doit imiter la vie, mais quand cela arrive, c'est tellement étrange..." - Francis Ford Coppola
:)

dinaelkordy
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Je vous remercie pour votre commentaire. Oui vous avez complètement raison.