Une réforme nécessaire pour l’éducation en Egypte

Une réforme nécessaire pour l’éducation en Egypte

 

Crise sécuritaire, politique, sociale et économique, telle est la conjoncture de l’Egypte ces derniers temps après la révolution du 25 janvier.

Mais à part tout ce que nous venons de citer, reste en vigueur une question fondamentale : la réforme nécessaire et urgente du système d’éducation et d’enseignement.

Même si cela peut paraître étrange de traiter ce sujet dans de telles circonstances, il nous semble au contraire essentiel. Selon nous, il sera difficile d’établir un système démocratique viable et durable sans une réforme de l’éducation et des initiatives de sensibilisation, fortes et profondes.

Compte tenu de la situation politique, économique et sociale en Egypte, il serait étonnant que ces réformes soient une priorité ou voient le jour à court ou à moyen terme.

L’actuel gouvernement, constitué de personnes compétentes et hautement qualifiées, devrait redresser et relever un système qui pourrit et se désintègre depuis les années 1950. Aux problèmes d’infrastructure et d’ordre budgétaire qui enfoncent un peu plus un système déjà croulant, il faut rajouter les problèmes d’idéologie véhiculée par ledit système. D’une part, la plupart des enseignants se comportent d’une manière extrêmement autoritaire, laissant peu de place à l’élève pour s’exprimer ou questionner son autorité. Et d’autre part, nous assistons depuis Nasser, et Sadate en particulier, d’abord à une forte idéologisation, puis à une islamisation des programmes scolaires. Sous Moubarak, l’édifice déjà lézardé n’a fait que se désintégrer un peu plus, non seulement par manque de moyens, mais par une forte volonté réfléchie et consciente de soumission du peuple tant par les méthodes pédagogiques, que par le curriculum.

Dans un sondage, réalisé au mois de septembre par Basera, il est apparu que uniquement 7 % des personnes interrogées considéraient l’amélioration de l’enseignement comme un point important à inclure dans la rédaction de la future Constitution.

Il sera certes très difficile, mais nécessaire, de réviser et de réformer le système d’enseignement égyptien, et de ne pas considérer cette réforme comme étant un luxe ou un caprice.

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