Egyptiennes pas prêtes à faire des sacrifices !

30 avril 2014

Egyptiennes pas prêtes à faire des sacrifices !

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En tant qu’interprète, une amie m’a confié de faire l’interprétariat d’une jeune couple qui va bientôt se marier en tant que mariage civil qui doit avoir lieu devant un notaire vu que la mariée n’est pas égyptienne.

Alors, j’ai accepté et une fois que je suis allée devant le notaire avant le couple. J’ai été surprise que je ne suis pas la seule interprète, en fait nous sommes nombreux et les couples aussi. Ils sont tous de jeunes égyptiens qui veulent se marier avec des filles étrangères qui viennent passer leurs vacances en Egypte dans les villes touristiques.

Alors, par curiosité, j’ai posé la question à quelques-uns d’entre, « pourquoi vous allez vous marier avec une étrangère ? Vous n’avez pas rencontrée votre bien aimée en Egypte, nombreuses sont les filles qui ne sont pas encore mariées. De plus, vous allez être affrontés à d’autres coutumes qui ne sont pas adéquats avec les nôtres. »

Alors, tous m’ont répondu que la fille égyptienne n’est pas prête à faire des sacrifices. Selon eux, le mariage avec une égyptienne est un casse-tête chinois. Trop de demandes, trop d’exigences et nous n’avons pas la capacité de tout faire. D’où allons-nous apporter tout cela ? Nous sommes encore jeunes et nous n’avons pas encore les moyens. La fille européenne ne demande pas toutes ces choses. Ca suffit de se marier avec elle dans un studio avec une dote modeste, et c’est tout. Mais en Egypte, la famille de la fille exige un grand appartement dans un quartier luxueux, une voiture dernière modèle, une bague en diamant, une dote exagérée, une cérémonie de mariage dans un hôtel 5 étoiles.

Face à une situation économique instable, au taux de chômage élevé, à la liquidation de plusieurs sociétés privées et au licenciement de nombreux fonctionnaires, les revenus ne cessent de diminuer. Fonder un foyer devient un rêve impossible pour beaucoup de jeunes. « Comment parvenir à économiser l’argent pour l’achat d’un appartement situé dans un quartier convenable et pouvoir le meubler en moins de deux ans, comme me l’ont imposé les parents de ma fiancée ? », s’interroge Chérif, 25 ans, qui vient à peine d’être recruté dans une société privée après trois ans de chômage. La jeune fille en question ne pouvant l’attendre, elle a préféré se marier avec un autre homme, qui a un appartement luxueux et une voiture dernier modèle.

Les derniers chiffres en Egypte révèlent que les taux de mariages est en baisse constante. Les familles des filles sont très exigeantes. Ils demandent du jeune prétendant des choses qui dépassent le normal.

« Beaucoup de jeunes ne sont pas prêts à faire des sacrifices, ils cherchent les moyens les plus faciles, à savoir choisir un partenaire fortuné aux dépens des sentiments. Parfois, la jeune fille préfère se marier à un homme âgé ou déjà marié, et généralement elle contracte un mariage orfi (sans contrat officiel) », explique un sociologue au Centre des recherches criminelles et sociales. Selon lui, beaucoup de jeunes considèrent le mariage comme un fardeau financier. Ce qui prouve que le mariage des jeunes hommes avec les filles étrangères est en croissance ces jours-ci par rapport au mariage avec les jeunes égyptiennes. Vu la conjoncture économique du pays, la plupart des jeunes hommes se dirigent vers les villes touristiques donnant sur la mer rouge pour chercher un emploi et là-bas ils rencontrent ces étrangères qui acceptent de se marier avec sans leur incomber les responsabilités du mariage égyptien. Avec cette étrangère, le jeune égyptien peut aussi garantir de voyager avec la mariée dans son pays, avoir la nationalité étrangère de ce pays si possible et continuer sa vie là-bas. C’est pour cela qu les jeunes égyptiens trouvent que ce type de mariage est leur seul abri de toutes contraintes.

C’est un problème qui est considéré comme une bombe à retardement en Egypte, pas de mariages et les jeunes hommes se marient avec les étrangères pour fuir aux demandes des familles des jeunes filles, Ce qui influencera par la suite à des relations extraconjugales dans un pays musulman où la religion prédomine, à l’apparition d’autres types de mariages qui ne sont pas conformes ni à la loi ni à la religion ainsi que le nombre des filles non mariées dépasse la trentaine et la quarantaine sans mariage. Des indices qui sont presque explosifs dans une société qui ne veut pas changer de ses préjugés.

 

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