L’Egypte dans le rouge : une pénurie d’énergie sans précédent !

25 août 2014

L’Egypte dans le rouge : une pénurie d’énergie sans précédent !

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L’Egypte connaît actuellement une pénurie d’énergie sans précédent pouvant provoquer plusieurs heures de délestage journalier dans une période de fortes chaleurs. Une situation intenable qui a poussé le Premier ministre égyptien Ibrahim Mahlab à intervenir publiquement ce mercredi 20 août pour rassurer la population sur la réforme engagée en termes de diversification énergétique et les mesures appliquées à court terme pour améliorer la situation. 

Ainsi, la situation énergétique de l’Egypte semble critique. Des régions entières du pays sont confrontées depuis plusieurs années à plus de six pannes par jour pouvant durer chacune plusieurs heures. Une multiplication des coupures qui selon le gouvernement égyptien serait liée avant tout aux fortes chaleurs des saisons estivales et l’utilisation de la climatisation qui en découle, à une croissance significative de la population (plus d’un million en seulement six mois) et à une série d’attentats qui aurait fragilisé les installations. Des attentats qui ne sont toutefois pas avérés et qui ne peuvent suffire à expliquer la crise énergétique que traverse l’Egypte depuis plusieurs années.

L’Egypte dans le même temps se heurte à un problème d’approvisionnement. Fonctionnant essentiellement au gaz, les centrales égyptiennes sont de plus en plus difficilement alimentées en matières premières. Les réserves du pays ont été largement exportées et les quelques gisements inexploités font face au refus des compagnies étrangères de poursuivre les extractions tant que le gouvernement n’aura pas payé les dettes en souffrance.

Une situation qui pèse logiquement sur l’activité économique des entreprises, mais également sur le moral de la population. Précisons ici que la pénurie d’énergie et l’instabilité du réseau électrique égyptien ont été l’une des raisons principales du soulèvement populaire de l’été 2013 contre le président islamiste Mohamed Morsi.

Un sujet sensible donc que le nouveau gouvernement semble prendre très au sérieux. Le Premier ministre Ibrahim Mahlab a en effet déclaré comprendre l’urgence de la situation et s’est engagé lors d’une conférence de presse ce mercredi 20 août dernier à tenir ses promesses. « Il se peut qu’il y ait dès dimanche une sorte d’amélioration progressive, et cette amélioration sera notable », a-t-il affirmé. Accompagné du ministre de l’électricité et du pétrole, il a ainsi reconnu l’existence d’un « problème sérieux » mais a confirmé toutefois que d’ici la fin du mois d’août, le gouvernement pourra assurer la fourniture de 50 % de l’électricité qui fait actuellement défaut.

Le ministre du Pétrole et des Ressources minérales Chérif Ismaïl a de son côté affirmé que son ministère allait dans les mois à venir fournir d’importantes quantités de gaz naturel pour l’alimentation des centrales.

Cette crise sans précédent paralyse le pays. Les coupures ne s’arrêtent pas et affectent de nombreux secteurs : les transports électriques, les centrales des mobiles, ce qui a eu, par la suite, des conséquences sur la qualité des appels, les hôpitaux qui refusent d’accueillir les malades parfois sous prétexte de la coupure du courant ainsi que tous les supermarchés avec les réfrigérateurs et les conserves.

N’oublions pas que cette crise a influencé aussi le secteur du tourisme, un responsable,  sous couvert d’anonymat,  a affirmé que le taux de réservation des touristes ces derniers temps est en perpétuelle régression.

Une telle crise met le pays en situation critique pour l’avenir, car comment un tel pays en pleine croissance peut progresser sans électricité ?

 

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