Egypte : écrasante et prévisible victoire du maréchal Sissi

29 mai 2014

Egypte : écrasante et prévisible victoire du maréchal Sissi

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Abdel Fattah Al-Sissi a, comme cela était attendu, très largement remporté l’élection présidentielle qui s’est étalée sur les trois derniers jours en Egypte.

Selon des résultats provisoires diffusés hier, il a recueilli près de 97 % des suffrages exprimés (23,38 millions de votes) alors que les opérations de dépouillement étaient quasiment terminées. Le candidat de gauche Hamdine Sabahi, son unique adversaire, obtiendrait 3 % (735 285 votes) et les bulletins nuls représenteraient 3,7 %.

Al-Sissi n’était confronté qu’à un unique et pâle adversaire à la présidentielle, le leader de la gauche Hamdine Sabahi.

A l’issue des deux jours de l’élection, la participation était estimée à 37 %, loin des 51,8 % de l’élection en 2012 de Morsi. Ce qui a conduit à l’annonce de prolonger de 24 heures un scrutin initialement prévu sur deux jours, « pour permettre au plus grand nombre de voter », selon la commission électorale issue du gouvernement. Invoquant la « chaleur » qui aurait dissuadé nombre d’électeurs de se rendre aux urnes, elle a déclenché les critiques et les sarcasmes des organisations de défense des droits de l’homme.

Pour certains, Al-Sissi représente tout ce dont nous avons besoin. La stabilité économique et surtout la sécurité. Présenté comme le sauveur de la nation qui pourra remettre à flot l’économie, éradiquer le terrorisme et faire revenir les touristes, Al-Sissi entretient un culte de la personnalité. Tandis que pour d’autres, il ne représente qu’un pas en arrière vers l’état militaire et la répression des jeunes activistes.

Pour le politologue Gamal Abdel Gawad, « l’Egypte est aujourd’hui à un carrefour: achever la révolte de 2011 » dont le slogan était « pain, dignité humaine et justice sociale » ou « se tourner vers plus de stabilité« .

Dans un pays à l’économie exsangue, Sissi incarne pour une importante partie de la population hostile aux islamistes l’homme à poigne qui fera revenir stabilité, touristes et investisseurs dans un pays qui a tant souffert lors de ces trois dernières années de problèmes de sécurité et de la fuite des investissements étrangers à part les attaques terroristes et les peurs provenants des frontières bilatérales du pays avec la Libyie et celles avec Israel.

Entre des pros et des anti-Sissi, que nous laissions le dernier mot aux jours suivants.

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