dinaelkordy

Égypte : Le futur président et le bâton de Moise

downloaddownload (1)

Crise économique, crimes, chômage, corruption, déclin de mœurs, émigration clandestine problèmes de santé, de sécurité, d’enseignement et bien d’autres sociaux. Tels sont les problèmes qu’affrontent l’Egypte ces derniers temps. En fait, ces problèmes existaient depuis MOUBARAK mais peut-être on ne les a pas aperçus ? Ou bien on les connaît mais on restait bouchée bée en disant que c’est notre sort et on devrait le subir ?

Mais maintenant et après le 25 janvier et le 30 juin, les égyptiens ne peuvent pas se taire. Ils ont des demandes, ils sont prêts maintenant à se battre et à se sacrifier pour les avoir. Personne ne peut les taire.

Nous voilà qu’avec les élections présidentielles qui auront lieu bientôt, les Égyptiens ont des espoirs et des demandes.

Alors, je suis descendue dans la rue pour avoir une vue de ce que veulent les Égyptiens du futur président.

« Ça ne me concerne pas du tout que le futur président soit Sissi ou Hamedeen, ce qui me concerne le plus c’est de vivre en paix, je veux la sécurité à moi et à toute ma famille », m’a répondu Mohammed, boulanger, âgé de 40 ans.

Nadia, une femme de foyer, dit : « Je veux un homme pieux qui craint Allah en nous et cherche vraiment l’intérêt de ce pays. »

« Je travaille dans le secteur du tourisme. C’est depuis le déclenchement de la révolution du 25 janvier qu’il n’y a pas de travail. Je ne sais pas quoi faire. J’ai pensé à voyager hors du pays mais j’ai pas les moyens, peut-être que je chercherai à émigrer clandestinement. Est-ce que le futur président peut régler le problème du secteur du tourisme ? », reprend un jeune homme de 28 ans sous couvert d’anonymat.

En fait, ce que j’ai pu remarqué que les hommes dans la rue ne sont pas concernés des conflits politiques pour savoir qui va présider.

L’essentiel pour eux est qu’ils veulent se reposer et sentir la paix, la sécurité pour vivre après trois années depuis le déclenchement de la révolution du 25 janvier 2011. Ils se sentent épuisés, ils se sentent qu’ils tournent dans un cercle vicieux, chaque jour, il y a un problème qui apparaît sans solutions. Les Egyptiens cherchent la stabilité en premier lieu, 6 gouvernements se sont succédé et pas de stabilité.

Mais, les Égyptiens croient que le futur président a le bâton de Moise et va réaliser des prodiges. Chacun de nous considère que l’Égypte est un bateau en phase de naufrage et l’espoir pour être sauvé de ce tube noir dans lequel nous vivons est le futur président qui est considérée comme une bouée de sauvetage. Mais il faut chacun d’entre nous déploie ses efforts et fait de son mieux pour faire quelque chose.

À suivre…


Quel avenir attend l’Egypte ?

downloaddownload (1)

Al-Sissi, le militaire architecte de l’éviction de l’islamiste Mohamed Morsi, a annoncé mercredi 19 mars qu’il se présenterait à la présidentielle prévue au printemps, une déclaration attendue depuis des semaines en Egypte, où il bénéficie d’une immense popularité.

Il a dû abandonner ses fonctions au sein de l’armée et du gouvernement pour être éligible. Mais sa démission, a-t-il promis, ne l’empêchera pas de « continuer à combattre tous les jours pour une Egypte débarrassée du terrorisme ».

Dans un pays où tous les présidents -à l’exception de M. Morsi- sont issus de l’armée, Abdel Fattah Al-Sissi incarne l’homme fort capable de faire revenir la stabilité, alors que l’Egypte est régulièrement secouée par des crises et désertée par les touristes depuis la révolte de 2011 qui chassa du pouvoir Hosni Moubarak.

Les partis politiques et les jeunes hésitent encore. Voter pour lui ou pour un candidat civil. Que faire ?

Nombreux sont qui vont voter pour Sissi en prétendant que « le pays a besoin d’un homme comme lui, une forte personnalité ». Mais, la question qui s’impose est-ce que cette candidature pourrait-elle porter préjudice à l’Egypte, car « l’Occident le voit déjà comme un putschiste ».

Mais quel avenir attend donc l’Egypte si Sissi va gouverner ? Les manifestations vont-elles prendre fin ? Tout sera rétabli ?

Il n’y aura ni « stabilité ni sécurité sous une présidence Sissi », affirment les Frères musulmans.

Outre les questions de « sécurité », celui qui est désormais le second candidat déclaré à la présidentielle –son unique adversaire étant pour le moment le leader de gauche Hamdeen Sabbahi– a évoqué les dossiers « économiques et sociaux », citant notamment « les millions de jeunes chômeurs » qui se sont rassemblés autour de lui, refusant un autre régime militaire.

Entre un va-et-vient entre les deux candidats, nous laissons le dernier mot au vote des Egyptiens.


Bibliotheca Alexandrina : Eau et Femme au centre des célébrations

 

1975150_250765181769312_1674594682_n

Le Centre d’Activités Francophones (CAF) de la Bibliotheca Alexandrina ont organisé les 30 et 31 mars une célébration grandiose pour fêter la Journée mondiale de l’Eau et la Journée internationale de la Femme. Ces célébrations ont organisées dans le cadre du mois de la Francophonie, valorisé par les activités du CAF.
Les célébrations ont connu la participation de plusieurs instances intellectuelles et sous le patronage de nombreuses compagnies intéressées par le domaine francophone, dont notamment Le Progrès Egyptien, seul quotidien francophone en Egypte, qui fête cette année ses 122 ans de presse francophone en Egypte.
Au cours des ces soirées, les intervenants ont jeté la lumière sur les efforts déployés pour promouvoir la situation de la Femme en Egypte, ainsi que sur l’importance de la protection des ressources d’eau et des milieux naturels en vue de sauvegarder la biodiversité naturelle.


La Foire Internationale du Livre de la BA 2014

10151463_10203682965299499_2025246227_n10168391_10203682949499104_441208056_n10156978_10203682946939040_1978048247_n10149222_10203682888377576_1042957653_n10151725_10203682887497554_1707486714_n10149230_10203682889337600_1451774632_n10149254_10203682874897239_291800136_n10150141_10203682885017492_1716073834_n

La Bibliotheca Alexandrina organise du 27 Mars au 8 avril 2014  la 10ème édition de la Foire Internationale du Livre de l’Alexandrina.

Tous les éditeurs/agents sont invités à exposer leurs ouvrages et leurs publications dans l’enceinte des pavillons qui leur seront consacrés. Et c’est avec grand plaisir que la Foire Internationale accueillera le plus grand nombre d’éditeurs/maisons d’édition d’Egypte, du Monde arabe et d’Europe.


Sissi démissionne. Quel avenir politique pour l’Égypte ?

Le chef de l’armée égyptienne, Abdul Fattah al-Sissi, a annoncé sa démission lors d’un discours retransmis par la télévision publique, dans la soirée de mercredi.

 

download

Le général Sissi a pris la décision de se retirer de l’armée, en vue de présenter sa candidature aux élections présidentielles.

L’annonce de sa démission était très attendue par les Egyptiens car Sissi dispose du soutien d’une large partie de l’opinion publique. Il est considéré comme le favori de ce scrutin très attendu.

Mais ses opposants le tiennent pour responsable de la répression qui s’est abattue sur les Frères musulmans- congrégation à laquelle appartient l’ancien président Morsi- et alertent la communauté internationale sur les risques d’un retour à l’autoritarisme.

L’homme politique affilié à gauche, Hamdeen Sabahi, arrivé troisième aux élections de 2012, est le seul autre candidat à avoir officiellement présenté sa candidature.

Que nous attendions ce que peut nous cacher l’avenir politique de notre pays.


Une réforme nécessaire pour l’éducation en Egypte

 

Crise sécuritaire, politique, sociale et économique, telle est la conjoncture de l’Egypte ces derniers temps après la révolution du 25 janvier.

Mais à part tout ce que nous venons de citer, reste en vigueur une question fondamentale : la réforme nécessaire et urgente du système d’éducation et d’enseignement.

Même si cela peut paraître étrange de traiter ce sujet dans de telles circonstances, il nous semble au contraire essentiel. Selon nous, il sera difficile d’établir un système démocratique viable et durable sans une réforme de l’éducation et des initiatives de sensibilisation, fortes et profondes.

Compte tenu de la situation politique, économique et sociale en Egypte, il serait étonnant que ces réformes soient une priorité ou voient le jour à court ou à moyen terme.

L’actuel gouvernement, constitué de personnes compétentes et hautement qualifiées, devrait redresser et relever un système qui pourrit et se désintègre depuis les années 1950. Aux problèmes d’infrastructure et d’ordre budgétaire qui enfoncent un peu plus un système déjà croulant, il faut rajouter les problèmes d’idéologie véhiculée par ledit système. D’une part, la plupart des enseignants se comportent d’une manière extrêmement autoritaire, laissant peu de place à l’élève pour s’exprimer ou questionner son autorité. Et d’autre part, nous assistons depuis Nasser, et Sadate en particulier, d’abord à une forte idéologisation, puis à une islamisation des programmes scolaires. Sous Moubarak, l’édifice déjà lézardé n’a fait que se désintégrer un peu plus, non seulement par manque de moyens, mais par une forte volonté réfléchie et consciente de soumission du peuple tant par les méthodes pédagogiques, que par le curriculum.

Dans un sondage, réalisé au mois de septembre par Basera, il est apparu que uniquement 7 % des personnes interrogées considéraient l’amélioration de l’enseignement comme un point important à inclure dans la rédaction de la future Constitution.

Il sera certes très difficile, mais nécessaire, de réviser et de réformer le système d’enseignement égyptien, et de ne pas considérer cette réforme comme étant un luxe ou un caprice.


L’enseignement du français en Egypte

images (3)

À l’occasion du mois de la Francophonie, nous avons décidé de consacrer cette semaine à  tout ce qui est en relation avec la langue française en Egypte. Aujourd’hui, une interrogation : quelle place le français occupe-t-il dans le système éducatif égyptien ?

De prime abord, l’Egypte est une vieille terre de francophonie. La langue française occupe une place importante dans le système éducatif. Mais il faut prendre en considération qu’il existe en Egypte deux circuits différents d’enseignement de la langue française.

Nous avons, d’une part, les élites qui cherchent à éviter le système public d’enseignement. Ces familles mettent leurs enfants dans les écoles françaises grâce à leur bonne réputation. De ce fait, elles maintiennent l’attachement au français.

D’autre part, l’Egypte dispose plus de 20 millions d’égyptiens scolarisés dans le système public. Ceux-ci étudient le français comme seconde langue en Egypte. Mais le français reste la langue la plus importante après l’anglais, enseigné lui dès le primaire. Les lycéens disposent de deux années pour apprendre le français, dans ce qui équivaut aux classes de seconde et de première. Concrètement, cela signifie onze mois d’apprentissage, dans des conditions très difficiles, avec des classes de quarante élèves en moyenne.
Ceci dit que l’Etat et la France doivent collaborer pour trouver des solutions afin d’améliorer l’enseignement du français dans les établissements publics égyptiens. Ceci se fait par le déplacement de l’enseignement du français dès le collège, soit cela sera fait via l’enseignement à distance étant donné que nous sommes dans l’ère du numérique, soit se fait en présentiel via les Instituts Français d’Egypte.